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La traque aux emballages a commencé

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125 kg. C’est en moyenne le poids des déchets ménagers non organiques jetés par chaque Français chaque année, quasiment un tiers des ordures ménagères. Plastique, métaux, carton, verre, acier,… un  gaspillage pointé du doigt par l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Le manque de recyclage de ces produits est principalement mis en cause. Le plastique est par exemple réutilisé dans seulement 22 % des cas contre 80 % pour le verre. Quant au carton, loin des idées reçues, il n’est valorisé qu’une fois sur deux.

 En pleine semaine européenne de réduction des déchets ( jusqu’au 28 novembre), un article du Monde daté du mercredi 24 novembre met en lumière cette réalité et un nouveau phénomène : la chasse aux emballages.

 Selon une enquête du Crédoc ( Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), les Français y seraient de plus en plus sensibles. Quand 86 % se disent préoccupés par la protection de l’environnement, 52 % d’entre eux, surtout ceux triant leurs déchets, feraient attention aux emballages lors de leurs achats ( 41 % il y a 7 ans) contre 21 % de réfractaires. Les mentalités seraient donc en train de changer et cela ne devrait pas s’arrêter avec le développement du tri sélectif. En 2010, 55 % des interviewés par le Crédoc déclaraient trier systématiquement les quatre types de déchets (verres, piles, emballages et papiers journaux), c’est 9 points de pluqu’il y a seulement quatre ans. 

es initiatives apparaissent ici et là pour faire changer les habitudes. Le Monde cite notamment la pétition de Frédéric Crépin, caporal-chef au 17e régiment du génie parachutiste de Montauban, lancée sur Facebook ( over-packaging.eu). Le but de ce particulier : saisir le Parlement européen sur ces questions pour mettre la pression aux industriels.

 Et les industriels commencent timidement à tendre l’oreille. Difficile en effet d’ignorer les consommateurs. Mais quand l’emballage est le principal outil marketing d’une marque, la volonté de changements ne saute pas aux yeux. En France, certains ont fait des efforts :  Leclerc avec ses trente produits repères, Danone et ses yaourts Fitness et Activia allégés de leurs cartons ( dont les ventes ont d’ailleurs bondi de 5 à 10 % depuis ce changement), Auchan et son rayon «  self-discount » dont 20 % des produits sont proposés en vrac. Même le luxe s’y met. Kenzo propose en autre de recharger son parfum à une fontaine. Une économie de 13 euros et une bouteille de fragrance en moins dans la nature. A l’étranger, Sainsbury’s et sa bouteille de lait transformée en poche plastique et Asda et sa lessive à la demande font office de référence.

 Mais tout n’est pas rose. Même quand les marques tentent de jouer les bons élèves, elles n’y parviennent pas toujours. On le constate avec la brique en carton ( de lait, de jus de fruits), pas si écologique que cela. Moins d’une sur deux est généralement recyclée. En cause, la présence de plastique et d’aluminium et le comportement des consommateurs qui la jette à la poubelle. « Beaucoup de gens croient que la brique n’est pas recyclable parce qu’elle contient plusieurs couches, de carton, de plastique et d’aluminium”, justifie Patrick de Noray, directeur de l’environnement chez Tetra Pak au Monde ( article du 23/11/2010).

 Il reste donc du chemin à faire pour redéfinir les normes de l’industrie de la grande conso. D’autant que changer ces habitudes a un prix. Etude marketing, bouleversement des chaînes de production, la révolution est en marche mais elle ne sera pas de tout repos. Et chez les consommateurs, dire adieu aux canettes, dosettes et couleurs attrayantes des emballages ne sera peut être pas si facile.  


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